Coupe CAF / Après la défaite de l’Asec au Nigeria : La compétitivité des clubs ivoiriens remise au goût du jour
Sunday, 12 Mar 2023 00:00 am

Presse-Plus

Après la chute de l’Asec (0-3) au Nigeria, face par la formation de RiversUnited FC, la représentativité des clubs ivoiriens sur la scène internationale revient au centre des débats.
En déplacement au Nigeria dimanche dernier, l’Asec Mimosas n’a pas rassuré pour sa deuxième sortie en phase de groupes de la Coupe de la Confédération 2023. Partis pour se relancer après le nul inaugural contre leDaring Club Motema Pemba (0-0) à Yamoussoukro, les hommes de Sol béni, cueillis à froid, se sont lourdement inclinés (0-3). Alors qu’il dirige les débats domestiques, le club jaune et noir, par cette défaite, relance la question autour de son poids véritable. En effet, les Mimosas sont tenants du titre de champion depuis 2021, et restent solides leaders de la Lonaci Ligue1, cuvée 2022-223. Avec un match en moins, les poulains de Julien Chevalier maintiennent à bonne distance l’Afad, le 2eme du classement avec ses 31 pions. Mais à l’échelle africaine, le tableau est loin d’accrocher. C’est un bilan famélique d’un point en deux matches, et une dernière place dans sa poule. Au-delà de ce double visage moins reluisant du champion ivoirien, c’est la compétitivité du football local, dans son ensemble, qui est remise au goût du jour. Certes l’Asec (9 victoires et 8 nuls) n’écrase pas outrageusement la concurrence en Ligue1. Mais, la réalité est qu’année après année, les clubs ivoiriens font presque de la figuration en compétitions africaines. S’ils ne sont pas éliminés au tour préliminaire, ils calent systématiquement en phase de poules. Ainsi, cette saison, le Sporting Club de Gagnoa a disparu des radars de la Coupe CAF, après un tour de cadrage fratricide face à l’Asec Mimosas. Engagés initialement en Ligue des champions, les Mimos ne doivent, d’ailleurs, leur présence prolongée sur l’échiquier continental qu’à cette passerelle. La phase de poules de la C1 est devenue une vue de l’esprit pour les formations ivoiriennes. Par ailleurs, il faut remonter jusqu’en 2014 pour avoir la trace d’une finale de Coupe africaine au compteur d’un club ivoirien. C’est le Séwé Sport de la belle époque qui avait réussi cet exploit, désormais trop lointain pour servir d’exemple. Ce manque de compétitivité a déjà coûté deux places à la Côte d’Ivoire au ranking africain. Elle est passée de quatre à deux représentants par saison. Par le passé, le champion et son dauphin étaient alignés en Ligue des champions, quand le 3e et le vainqueur de la Coupe nationale (ou son substitut) prenaient part à la Coupe de la Confédération. Ancien ministre des Sports, Alain Lobognon a exprimé, sur twitter, ce qui semble être le sentiment général des Ivoiriens, devant de ce balbutiement à l’international des clubs ivoirins et de l’Asec, en particulier. « Notre football, le football ivoirien est malade. Il agonise. Notre champion, l’Asec Mimosas, qui se comporte en compétition africaine de zone B comme une équipe des amis du dimanche. Cela ne semble interpeller aucun dirigeant. C’est honteux ! La Côte d’Ivoire mérite mieux », s’est-il indigné. Peut-on s’attendre à un revirement spectaculaire de la situation dans les prochaines années ? C’est possible, à condition que les clubs se mettent véritablement au travail. Mais déjà, l’Asec devra sonner la révolte, le dimanche 26 février, à Yamoussoukro, lors de la réception des Diables Noirs du Congo, pour maintenir l’espoir d’une qualification au tour suivant.